Mr Henri Ribouton

Rib,
Pendant longtemps tu as porté le club photo de Lyon et ton empreinte est gravée dans le cœur de tous les adhérents qui t’on connu. 

J’avais 22 ans lorsque j’ai développé, sous ta houlette, ma première pellicule dans les locaux du photo club dans les  sombres sous sol de la RP. En découvrant ma planche contact tu as déclaré que j’avais l’œil photographique. Les remarques positives encourageantes étaient plutôt rares dans ma vie. Alors bien sûr d’emblée tu as endossé, pour moi, la figure paternelle bienveillante qui me faisait cruellement défaut. Tu m’as appris tout ce que tu savais en photo. Tu m’as également permis de commencer à maîtriser le langage audiovisuel. Tu m’as ouvert les portes du langage de l’image et du son. Lors des soirées du photo club, lors des rencontres Nationales et des festivals, ta seule présence, était gages pour moi, de passer des moments jubilatoires. Tu te mettais en scène avec brio. Tu étais sans concession. Tu aimais la liberté, la provocation, l’humour. Tu détestais la langue de bois et la médiocrité dans l’art. Et comme bien des artistes, tu défendais ton égo avec insistance et une certaine rage. Tout cela me convenait.  Je dois même avouer que l’agacement de certains participait aussi à ma jubilation.

Lorsque tu as commencé à décliner, je me suis éloigné. Je voulais sans doute garder cette image de toi bataillant avec succès contre l’adversité. Cette image m’aide encore.

Merci Rib, je te dois beaucoup.

Je me souviens que nous aimions tous les deux les interventions de Desproges dans les médias. Comme Monsieur Desproges manque cruellement à la société d’aujourd’hui,  tu me manques, Monsieur RIB.

Merci pour ta liberté, ta gnaque…  Merci d’avoir eu l’honneur de faire partie des gens que tu appréciais.

Frédéric MICHEL

Vous aimerez aussi...